Tour des Alpages

Vue sur l'alpage Prô Sec (Alpe Prô Sec), avec en premier plan  l'alpage (Alpe) Tsanté-de-Guerra. En haut à droite l'alpage (Alpe) Comianaz.

Les reste du vieil alpage de Tronchaney.

L'alpage Courthod de Meiten, et en bas à droite l'alpage Courthod Desot. Sur la droite, aux pieds de l'alpage, on perçoit la petite accumulation d'humidité de cette zone.

Réveil de petits mélèzes près de l'Alpe Courthod Damon.

Vue sur l'alpage Courthod Damon.

"Les hauts pâturages, c'est à dire les montagnes, ont besoin de la bénédiction céleste".

C'est probablement pour cette raison que le notaire François-Jérôme Frutaz fit édifier en 1761, à l'intérieur de sa propriété et à ses frais, la Chapelle de Fossemagne, dédiée à Notre-Dame d'Oropa. Depuis, une messe se tient tous les 26 juillet, lors de la fête de Sainte Anne.

Pour être sûr que le batiment puisse durer dans les siècles à venir, François-Jérôme Frutaz put compter sur le soutien de ses voisins, dont François-Joseph Frutaz, la famille Gal et Jean Perrin, qui s'engagèrent à travers un acte public à maintenir et préserver la chapelle pour toujours.

Comme cela se produit souvent, deux légendes liées à cette chapelle ont vu le jour. La première, plus poétique, affirme qu'une belle femme vêtue de blanc se baladait sur le promontoire où la chapelle fut édifiée. La seconde, défendue par les plus pragmatiques, suggère que la dure vie des pâturages et des fléaux et des épidémies qui touchaient les bétails aient poussé le notaire à demander de l'aide au divin.

Vue panoramique sur la Chapelle de Fossemagne et sur les pâturages de l'Alpe Tsanté de Guerra.

L'Alpe Château et la vue sur l'Alpe Dzanzeve e sur les Monts d'Ersaz et Saleron.
Selon le chanoine Frutaz, une partie des pierres utilisées pour la construction de l'alpage, qui date de 1780, furent acquises suite à la démolition de l'Hospice de Chavacour.

Le soleil se couche, et les lumières des alpages de l'Alpe Dzanzeve s'allument en dessous du Mont d'Ersaz.

Durant la randonnée, surtout dans la zone entre Tellinod et l'Alpe Château, il n'est pas rare de croiser chemin avec marmottes et bouquetins. Mais il semble aussi que le loup soit intéressé par cette zone.

L'alpage Château, caché entre les mélèzes, vu du versant opposé.
Après l'alpage Petit Chavacour, ce sera le prochain alpage que nous croiserons en chemin.

Une fois tourné à gauche, en suivant l'itinéraire n°1, la route commence à s'aplanir, et dès le premier virage, un panorama magnifique se révèle à nous: le gneiss de la pointe du Tsan qui s'érige majesteux face à nous.
La voie la plus connue reste celle ouverte par Guido Rey en 1896.

L'ancienne et la nouvelle Alpe de Tellinod, acquise par la Commune et reconstruite.
Les restes du vieiI alpage sont devenus la maison de nombreuses marmottes qui ne sembles pas trop souciantes du passage de l'homme.
En fin d'après-midi ce lieu devient pictoresque, avec ses rayons de soleil obliques qui touchent les objects en créant de longues ombres, et ses marmottes qui semblent profiter de la douce chaleur émise par la fin de la journée.

L'alpage Comianaz (Alpe Comianaz) vue par la route forestière qui monte vers Gilliarey.

L'alpage Courthod Desot sous les restes de l'alpage Courthod de Meiten.

L'historique alpage de Tronchaney (Alpe Tronchaney).

C'est dans les eaux de Loditor que l'on trouve la plus forte occurrence de langue groenlandaise dense dans les Alpes. La langue d'eau est une plante aquatique à feuilles opposées qui vit totalement immergée, formant des peuplements plus ou moins denses. Très visible également, surtout en période de floraison (milieu de l'été), Ranunculus peltatus, une renoncule d'eau à fleurs blanches, aux feuilles flottantes et aux racines ancrées au fond de la mer. Sur les berges se trouve le Salix petandra, ou saule odorant, un arbre très rare dans le Val d'Aoste, dont le nom provient de l'odeur caractéristique, douce et boisée, qui se dégage en écrasant ses feuilles. L'Utricularia minor ou petite utriculaire pousse dans les eaux stagnantes calcaires. Il s'agit d'une plante carnivore caractérisée par des vessies à double fonction : elles agissent à la fois comme des flotteurs et comme de minuscules pièges (elles sont dotées d'une série de petits poils à leur extrémité et contiennent de l'air. Lorsque les poils sont touchés, par exemple par un petit crustacé, le piège s'ouvre et l'animal est aspiré). Au moins 15 espèces différentes de carex ont été recensées dans la zone marécageuse, parmi lesquelles le peu commun Carex limosa, dont le nom de genre (Carex) est dérivé du grec "keìro" (couper), en raison du bord tranchant de ses feuilles, tandis que le nom spécifique (limosa) fait référence à sa croissance sur des sols boueux. La sphaigne est une mousse légère et perméable qui forme des coussinets denses qui absorbent l'eau comme des éponges. La forêt qui entoure le bassin marécageux est composée de mélèzes, un arbre conifère typique du milieu montagnard caractérisé par des feuilles tendres en forme d'aiguilles rassemblées en touffes qui jaunissent et tombent en automne.

- La grenouille temporaria, communément appelée grenouille rouge en raison de sa coloration, se propage à partir d'altitudes relativement élevées. Les adultes ne sont pas strictement liés à l'eau, mais pour la reproduction, ils rejoignent les eaux à faible courant ou les eaux calmes et peu profondes, où ils déposent jusqu'à 4000 œufs en grappes gélatineuses (œufs). La larve, le têtard, se développe entièrement dans un environnement aquatique. La métamorphose s'effectue à travers différents stades de développement jusqu'à ce que l'individu adulte prenne une apparence complètement différente de celle de la larve. En hiver, l'adulte entre en hibernation. Selon la latitude et l'altitude, l'hibernation peut commencer d'août à novembre et durer jusqu'en février à juin. Pendant l'hibernation, il semble mort, pas de battement de cœur, pas de respiration. Pour survivre, il produit de grandes quantités de glucose, qui réduit la température de congélation des fluides corporels. Aux premiers signes de dégel, il se réveille et commence immédiatement la saison de reproduction.
- Le canard colvert, omniprésent dans les étangs et les lacs, est le canard sauvage le plus commun. Il passe la majeure partie de la journée sur l'eau et ne descend à terre que pour nicher ou pour se reposer et entretenir son plumage, qu'il rend imperméable en frottant avec son bec une substance huileuse produite par une glande située à la base de sa queue. Il existe un dimorphisme sexuel marqué, avec des différences marquées entre les mâles et les femelles, notamment dans la coloration du plumage. Chez le mâle, la tête et le cou sont d'un beau vert foncé - mais lumineux - et un fin collier blanc souligne le contraste avec la poitrine noire. La coloration de la tête devient plus vive pendant la saison des amours pour attirer les femelles. La femelle, quant à elle, est à dominante brune, avec une variété de nuances allant du beige au brun. Cette coloration lui assure un camouflage optimal dans la végétation des marais, ce qui est indispensable pour couver les œufs et prendre soin de sa progéniture.
- Les libellules sont des insectes appartenant à l'ordre des Odonata qui sont liés à l'eau pour leur cycle de vie. Les adultes sont reconnaissables à leur long abdomen composé de segments facilement reconnaissables, à deux paires d'ailes densément nervurées, à leurs grands yeux et à leurs très petites antennes. Ils sont actifs pendant la journée, surtout au milieu de la journée, et ont un vol agile et rapide. Toutes les libellules sont des prédateurs, tant au stade larvaire qu'au stade adulte. Leur formidable pouvoir de vol et leur vue extraordinaire font des libellules des chasseurs ailés hors pair. Les proies sont capturées soit en embuscade (la libellule repère sa proie depuis le perchoir, se jette dessus, la capture avec ses pattes et retourne au perchoir pour la consommer), soit en vol (elle attaque et dévore sa proie en vol et sans avoir besoin de se percher). L'accouplement est un moment fascinant auquel, avec un peu de chance, on peut assister : le mâle fait des mouvements ritualisés pour attirer la femelle, l'attrape et la retient, puis arque son abdomen, stimulant ainsi la femelle à faire de même. Si la femelle se montre réceptive, elle répondra en adoptant la position typique du "cœur".

Les pâturages face à l'alpage Tsanté de Guerra.
On perçoit en haut à gauche l'Alpe Courthod Desot, et au centre l'Alpe Désert.
Sur le fond, le groupement de montagnes du Tsan, enveloppé par les nuages et où l'on perçoit la limite inférieure de la neige tombée au printemps.

Vue panoramique sur le village de Triate.
Le sentier, qui monte et descent légèrement, continue paisiblement dans le bois. Rester sur la droite jusqu'au croisement d'une petite route bétonnée qui monte, puis l'emptrunter; la montée est courteIl percorso, con leggeri sali e scendi, procede dolcemente nel bosco. Tenersi sempre sulla destra fino a incrociare la piccola strada asfaltata che sale; a quel punto imboccarla, la salita dura poco.

Vue spectaculaire sur le massif du Mont Avic, depuis les pâturages aux pieds de l'Alpe Châtelard.

L'Alpe Chavannes, enfin rénové, est le premier alpage que l'on croise après quelques minutes. D'ici on peut profiter d'une vue magnifique sur Torgnon et sur la Basse Vallée.